A.B.

Audrey Beaulé
(iel/they)

Tiohtiá:ke (Montréal, QC)


photo : Document original


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Studio Gabarit
IG @audrey.beaule
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En déjouant les codes propres aux arts visuels, au design graphique et à l’écriture, la pratique d’Audrey Beaulé tente de proposer des formes, des sensations et des idées où s’enchevêtrent des abstractions queer (dessinées, textuelles). Iel souhaite tenter de relire l’abstraction vers une prise de position féministe, queer et philosophique par une réflexion sur les marges, nos émancipations, nos tremblements et notre agentivité à contester nos structures. Sa pratique du dessin grand format, de l’autoédition et de l’art imprimé se revendiquent comme des outils visant les transformations - de soi, de notre société - vers une prise de position résolument fluide et marginale qui encourage une méthodologie de l’existence et du décentrement. Beaulé revendique sa pratique comme des abstractions queer où les gestes évanescents du processus de travail sont nécessaires pour se décentrer. Ses dessins sont des ephemera (Muñoz, 1999) qui transcrivent des gestes actifs qui cherche davantage à cartographier la mouvance de réflexions et de transformations que de laisser une simple trace. C’est par ces gestes dessinés que l’artiste pense et se transforme, puis c’est par les gestes d’écritures - autothéorie, poésie - que l’artiste envisage d’ouvrir vers des possibles transformations de notre société, vers une pensée critique et des émancipations multiples.




CV

FORMATION
2023 / Maîtrise en arts visuels et médiatiques, UQAM
2017 / Baccalauréat en design graphique, École de design, UQAM

EXPOSITION SOLO
2023 / il existe de ces feux intérieurs qui illuminent des continents, Église Bishop Stewart, Frelighsburg
2023 / Si le livre sait se fermer, ce n’est pas parce qu’il ne sait pas s’ouvrir, Magasin d’ARPRIM
2019 / Exposition solo, Défaire le genre par l'abstraction, CDEx, UQAM

EXPOSITIONS COLLECTIVES
2023 / 10, Bibliothèque Marc-Favreau
2023 / Exposer avec l’autoédition to expose the self, Magasin d’ARPRIM
2022-23 / Exposer avec l’autoédition to expose the self, AdMare
2019 / Exposition collective, CDEx, UQAM
2019 / Lancement de Pica magazine, Centre de design, UQAM
2019 / Festival Le Maquis
2017 / Exposition collective, CDEx, UQAM
2017 / Exposition de fin de baccalauréat, École de design, UQAM
2016 / Exposition collective Transfert, Magasin 6, Espace Projet

RÉSIDENCES
2023 / Adélard, résidence de six semaines
2021-22 / Atelier Circulaire, résidence d’un an
2016 / Atelier circulaire, résidence d’un mois en arts imprimés

BOURSES et distinctions
2023 / Finaliste, Bourse Plein sud
2023 / Bourse d’acquisition et mise en marché, Conseil des arts et des lettres du Québec
2023 / Bourse Explorer et créer, Conseil des arts du Canada
2022 / Bourse de création, Conseil des arts et des lettres du Québec
2022 / Bourse de déplacement LOJIQ - IDLM
2021 / François Xavier-Marange en arts imprimé
2021 / Prix Réal-Fillion, pour ma première bande dessinée La Vingt
2019 / Bourse Daniel Langlois en design graphique
2017 / Prix Dérapage, Meilleur film d’animation avec Temporalités

AUTO-PUBLICATIONS
2023 / il existe de ces feux intérieurs qui illuminent des continents
2023 / Que les marges nous permettant de respirer soient larges, très larges
2022- / Fissurer l’histoire
2021 / Vous arrivez là où
tout commence

2020 / Marges
2019 / Errance
2016 / Rivières

PUBLICATIONS
(à venir) 2024 / Nos refuges, Mécanique Générale
2023 / Additionner nos marges par le décentrement, Dossier création, Vie des Arts
2023 / le jour polaire est pernanent, revue Mœbius
2020 / La Vingt, Mécanique Générale

FOIRES
2023 / Foire en art actuel de Québec
2023 / Plural
2022 / Volume 4, foire du livre d’art, Société des arts technologiques
2021 / Volume 4, foire du livre d’art, Société des arts technologiques

ATELIERS
2023 / 10, Ateliers participatifs, Bibliothèque Marc-Favreau
2022 / Tracer, atelier dans le cadre de l’exposition  Exposer avec l’autoédition to expose the self, AdMare

CONFÉRENCE
2023 / Colloque sur les arts imprimés, symposium Albert Dumouchel
2020-21-22 / UQAM
2022 / Cégep André-Laurendeau
2020 / Cégep de Maisonneuve

COMMISSARIAT
2023 / il existe de ces feux intérieurs qui illuminent des continents, Église Bishop Stewart, Frelighsburg
2023 / Fabriquer quatre décennies, Atelier Circulaire

PRESSE
2023 / LECLERC-PARKER, Marie-Ève, Habiter les marges pour mieux respirer, Revue Le Sabord, no 125
2023 / AUTHIER, Isabelle, Du refus global à aujourd’hui: une exposition unique à Frelighsburg, La voix de l’Est
2023 / CLÉMENT, Éric, Centre Adélard: une saison foisonnante, un avenir prometteur, La Presse
2021 / FOURNIER, Virginie, Cartographier sa vingtaine, Revue Lettres québécoises (Numéro 178 – Automne 2020 : Écrire queer)
2021 / MALTAIS, Amélie, L’émancipation par l’art, Le Livart, paru le 20 août 2021
2020 / PARADIS, Josée-Anne, Prendre la route avec Audrey Beaulé, Revue Les libraires [en ligne], paru le 10 août 2021

Documentation de fin de résidence, Atelier Ciculaire, 17 juin 2022.

De manière subjective, je tente ici, à travers des écrits fragmentés relevant du journal, du texte critique, de la note de recherche, ou encore d’écrits poétiques, de réaliser un livre sur les marges de l’histoire de l’abstraction au Québec de 1948 à aujourd’hui. Le corpus débute donc avec la publication du Refus global, parce qu’il s’agit d’un évènement historique qui marque un lien important entre émancipation et abstraction, qui est mon axe de recherche et d’intérêt. Tout en admettant que les artistes signataires de ce manifeste restent relativement en marge au point de vue international, iels sont bien connu-e-s ici, d’où mon désir d’aborder d’autres artistes davantage en marge dans le contexte québécois. Mon terrain de recherche cible donc des artistes ayant eu, à certains moments de leur vie ou tout au long de celle-ci, une pratique artistique professionnelle au Québec.

Agissant comme artiste visuel-le et éditeurice plutôt qu’historien-ne de l’art, je réalise ici une micro-publication prenant la forme d’un cartable hybridant diverses techniques d’impression et d’écrits afin de proposer une relecture de cette histoire. Cette approche radicale, sensible et poétique vise à tendre vers l’émancipation des marges pour (re)plonger dans les potentialités du passé. Étant bien conscient-e de la réécriture constamment nécessaire à ce projet, c’est d’une visée humble et engagée dans ma temporalité qu’émerge ce premier chapitre de recherche intitulé Fissurer l’histoire. Afin d’éviter de figer une histoire à mon tour, la forme de cette micro-publication est reliée par anneaux détachables afin de rester malléable à travers les années. Elle existe pour être ouverte, tout en espérant être agissante. Fissurer l’histoire est l’amorce de mon engagement dans l’aspect historique des questions d’abstraction et d’émancipation. Ce projet souhaite être ouvert à diverses tactiques ou interventions, espérant contribuer à faire entrer les féminismes, le queer, l’hors-norme, la beauté et l’indiscipline dans la suite de l’écriture de l’histoire en abstraction au Québec.

Documentation photo par Document original.